I. Origines de nos traditions.

Tout d’abord, savez-vous d’où nous viennent nos traditions de Noël ? Elles arrivent tout droit des pratiques païennes germano-celtiques ! 

Par exemple :

• En Scandinavie, depuis des millénaires lors de Jól (Yule), le dieu Heimdall descend de son trône situé au pôle Nord pour rendre visite à ses descendants et récompenser les enfants s’étant bien conduits en laissant un cadeau dans leur chaussette. Saint-Nicolas de Myre, au III^ème siècle s’étant démarqué par sa gentillesse et sa bonté est considéré comme le Père-Noël originel, ce qui ferait à notre vieux monsieur barbu pas moins de 1 750 ans !
•  Au solstice, on brûlait aussi une grande bûche, qui devait tenir toute la nuit. Elle devait être allumée avec un morceau de bûche de l’année précédente et ses cendres servaient de protection pour l’année à venir. C’est une tradition qui perdure dans le sud-ouest de la France notamment au travers des grands feux de Noël. C’est un grand feu commun allumé la veille de Noël et dont on récupère un morceau de charbon pour se porter chance pour la nouvelle année. Mais c’est surtout l’ancêtre de notre dessert de Noël préféré !
• Dans le calendrier celte, à chaque mois était associé un arbre. Celui du mois de décembre est l’épicéa, autrement dit, le sapin ! C’est un arbre qui reste vert toute l’année et symbolise la victoire de la vie sur l’hiver et la pénombre. Le sapin de Noël tel que nous le connaissons cependant serait né en Alsace allemande au XVI^ème siècle. Le sapin orné de pommes et de sucreries ferait référence à l’arbre du jardin d’Eden. Mais c’est le Prince Albert, allemand et mari de la reine Victoria d’Angleterre qui popularisa le sapin de Noël en 1848 grâce à une illustration de sa famille réunie autour de celui-ci.
• Les couronnes de fin d’année dans les traditions païennes symbolisent le cycle, la roue de l’année. Le houx et le sapin, avec leur feuilles et aiguilles permanentes continuent de rappeler le renouveau de la vie après l’hiver.

De nos jours, beaucoup d’entre nous fêtent noël par coutume, déconnecté d’un sens religieux. C’est le moment où les familles se réunissent autour d’un bon repas et s’offrent des cadeaux. C’est un moment d’altruisme, de chaleur humaine depuis des siècles. Globalement, Noël est devenu une fête ou les parents célèbrent leurs enfants en leur offrant de beaux cadeaux. Cet amour filial lui, est universel !

À présent, faisons un petit tour des différentes façons de célébrer Noël.

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II. Noël en France

La France est un pays avec une histoire riche. César déjà décrivait les différentes peuplades gauloises avec leurs spécificités et un brin de mauvaise foi. De nos jours, nous pouvons continuer de percevoir des cultures locales, transmises de génération en générations au travers des traditions, pour notre plus grand bonheur. Voici quelques spécificités régionales qui concernent les fêtes de Noël.

• Au Pays-Basque, on retrouve l’équivalent du Père Noël dans la figure d’Olentzero. Il entre dans les maisonnées à la nuit de Noël, par la cheminée pour annoncer la naissance de Jésus. Charbonnier de profession, Olentzero peut effrayer avec son visage noircit de suie, mais là encore le charbon est le symbole de la vie latente et de la chaleur.
• Chez les voisins, dans les Landes de Gascogne, la « hailhe de Nadau » est un grand feu organisé par les communes le 24 décembre pour marquer le solstice d’hiver. La légende raconte que ce feu visait à faire fuir les sorcières. A Capbreton, ce grand bûcher de 3m de haut aurait servi à chasser les bateaux vikings qui pouvaient l’apercevoir depuis le rivage. C’est aujourd’hui l’occasion de se réunir et de partager un verre de vin chaud avec quelques gourmandises.
• Dans le nord-est de la France, notamment en Alsace, la star de Noël n’est pas le Père Noël mais bien Saint-Nicolas ! Il y est fêté depuis le Xème siècle et passe distribuer les cadeaux aux enfants sages le 6 décembre. Traditionnellement, on offrait un pain d’épice et une orange. Comme Saint-Nicolas était un évêque, la couleur de sa tenue est rouge est blanche comme la chasuble de l’homme d’Église, et comme le Père Noël ! Ce serait à lui que l’on doit les premiers marchés de noël, ou « Marchés de Saint-Nicolas » maintenant répandus dans tout l’hexagone.
• En Franche-Comté, ce n’est pas le Père Noël non plus que l’on attend, ni Saint-Nicolas, mais la Tante Arie ! Bonne fée, elle se déplace avec son âne et récompense les bons enfants par des douceurs et petits cadeaux, alors qu’elle ne donne que des brindilles aux petits chenapans.
• Tout en dessous, dans le sud-est, la spécialité culinaire des fêtes de noël sont les 13 desserts provençaux. Vous les connaissez déjà surement puisqu’il s’agit des superbes panières de fruits secs, souvent offertes d’hôtes à invités.
• En Champagne-Ardenne, on déguste ensemble la gaufre de noël. Les enfants reçoivent aussi une brioche fendue décorée originellement de petits cercles, et traditionnellement offerts par les parrains et marraines.

Il y a bien d’autres petites traditions locales à explorer en France aux alentours de noël. En revanche, nous partageons tous les mêmes traditions d’illuminations des villes, de décoration des maisons, la confection du sapin, le calendrier de l’Avent et de la lettre au Père Noël pour les plus petits. Certains iront jusqu’à dénicher chaque année le pire pull de Noël, et les croyants ne rateront jamais la traditionnelle messe de minuit !